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Gen Z : quel est son rapport travail ?
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Gen Z : quel est son rapport travail ?
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Le monde du travail évolue à un rythme effréné, et la Génération Z, née entre 1997 et 2012, joue un rôle capital dans cette transformation. Et pour cause, ces jeunes arrivent en masse sur le marché de l’emploi et représenteront 27% de la force de travail d’ici 2025(1).
La Gen Z est régulièrement dépeinte comme la génération qui chamboule les codes du bureau et du travail. “Ils ne veulent plus venir au bureau”, “ils défient la hiérarchie”, “ils ne travaillent que si ça les chante”... On ne compte plus le nombre de clichés qui circulent à son sujet.
Il y a là une part de vérité, car la Gen Z a de nouvelles attentes, qu’il faut considérer sérieusement pour l’attirer, l’engager, la fidéliser. Mais loin des préjugés, elle est surtout à l'avant-garde d’une manière de travailler plus flexible.
Cette flexibilité tant recherchée se joue notamment dans le rapport à l’espace de travail. 71% des jeunes de 18 à 24 ans déclarent qu'ils chercheront d'autres opportunités s'ils sont contraints de retourner travailler au bureau à plein temps à un moment donné(2). Une vision de la présence sur le lieu de travail inédite et challengeante, que nous vous aidons à décrypter dans cet article.
La Gen Z a grandi dans un environnement profondément marqué par la technologie. Dès leur plus jeune âge, cette génération a été exposée aux smartphones, aux réseaux sociaux et à une multitude d'appareils connectés. Cette immersion dans le monde numérique a non seulement influencé sa manière de communiquer et d'apprendre, mais aussi de travailler. Pour les membres de la Gen Z qui occupent des postes majoritairement réalisés derrière un ordinateur, travailler de n’importe où est naturel et évident.
84% des jeunes déclarent avoir le goût du travail, le considérant comme crucial pour réussir leur vie professionnelle(3). On est loin du cliché du jeune feignant, n’est-ce pas ? Ils recherchent un travail qui a du sens et souhaitent que leur emploi reflète leurs valeurs personnelles. 74% des 18-28 ans déclarent que le fait que les valeurs de l’entreprise soient en accord avec les leurs est important ou primordial(3).
Ici, il est donc important de souligner que la vision de l’entreprise ainsi que sa culture doivent être soigneusement travaillées et communiquées avec transparence, pour que la Gen Z puisse s’y identifier. Nous vous donnions d’ailleurs quelques pistes de réflexions pour construire un collectif de travail engagé.
Sensibles aux questions environnementales et sociales, ces jeunes cherchent aussi des entreprises engagées et éthiques, qui valorisent des pratiques qui protègent la planète et favorisent le collectif. Ils souhaitent que leur contribution au quotidien participe à un monde plus durable.
La Gen Z a définitivement un nouvel œil sur le travail et celui-ci s’incarne notamment dans leur rapport au bureau.
Malgré leur affinité pour le numérique, la Gen Z reconnaît l'importance de l'interaction sociale et de la collaboration en présentiel. Pour eux, le bureau doit être un espace de connexion et de créativité. Ils viennent au bureau pour des usages spécifiques autour de la création de liens et pour nourrir leur sentiment d’appartenance. N’en déplaise aux détracteurs, 75% des moins de 35 ans aiment toujours venir travailler en présentiel(4) – et toc !
Par ailleurs, ils ont des attentes spécifiques en matière d'aménagement. Terminé les bureaux froids, impersonnels et uniquement fonctionnels. Aujourd’hui, les jeunes plébiscitent des bureaux design qui proposent du flex office, des espaces de détente, des zones de coworking, parfois même des espaces de sieste. À l’image des nouveaux bureaux du média Brut qui reflètent sa vision, sa mission et ses valeurs et répondent à chacun des usages de ses (jeunes) collaborateurs.
Ah, le télétravail, ce mode de travail tant plébiscité par ces jeunes actifs ! Travailler depuis chez soi présente effectivement de nombreux avantages : gain de temps, équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, réduction du stress… Cependant, tout n'est pas rose au pays du home office. L'isolement peut peser sur le moral, et la séparation entre vie personnelle et professionnelle peut devenir floue. Alors face à cette ambivalence, ce qui est important, c’est la possibilité de choisir : bureau ou télétravail.
En effet, les employés (et pas seulement ceux de la Gen Z) apprécient et valorisent la liberté de choisir leur lieu et leurs horaires de travail. En leur donnant de la latitude sur ces choix, leur engagement est renforcé. Pour les dirigeants, cette flexibilité est un moyen essentiel d'ajouter de la valeur sociale à leur organisation(5).
Le concept de workation, qui combine travail et vacances, séduit de plus en plus la Gen Z. Ils sont attirés par des expériences de travail innovantes, fun et dynamiques, qui leur permettent de changer d’air tout en restant productifs et connectés à l’entreprise.
Vous l’aurez compris : chez la Gen Z, on met du bon sens dans sa façon d’appréhender sa présence au bureau et sa manière de travailler. Alors, pour maintenir l'engagement de celle-ci, il est crucial de répondre à ses attentes. L’implication de cette génération est essentielle pour faire évoluer les normes professionnelles, en rendant le monde du travail plus flexible, inclusif et innovant. Grâce à leur adaptabilité et leur quête d'équilibre, ces jeunes contribuent à un avenir professionnel plus harmonieux pour toutes les générations. Loin des clichés de la génération rebelle, infidèle, qui a la flemme, la Gen Z est un laboratoire d’innovation, grâce auquel vous pourriez bien réinventer votre manière de travailler, pour le mieux… et pour tout le monde !
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<font size="-1">Nos sources</font>
<font size="-1">(1) OECD, 2021. Employment Outlook</font>
<font size="-1">(2) ADP Research Institute, 2022. People at Work 2022: A Global Workforce View (p.25)</font>
<font size="-1">(3) IPSOS pour CESI, 2024. Quel rapport la Gen Z entretient-elle avec l’entreprise ? (p.14)</font>
<font size="-1">(4) Baromètre CSA - Parella 2022</font>
<font size="-1">(5) Cushman & Wakefield, 2023. What occupiers want (p. 9)</font>