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Droit à la déconnexion : préserver l'équilibre en travail hybride

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Droit à la déconnexion : préserver l'équilibre en travail hybride

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Droit à la déconnexion : préserver l'équilibre en travail hybride

37% des actifs utilisent les outils numériques professionnels hors de leur temps de travail(1). C’est ce que l’on peut lire sur le site du gouvernement. Un chiffre inquiétant !

Télétravail, travail asynchrone, coworking… Ces termes sont désormais bien ancrés dans le vocabulaire des entreprises et reflètent une même réalité : travailler de manière flexible, en variant lieux et horaires. Mais dans ce cadre de travail hybride, comment collaborer efficacement sans être connecté en permanence ? C’est là tout l’enjeu du droit à la déconnexion, devenu indispensable pour préserver l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des collaborateurs. Attention spoiler : être scotché à son ordinateur 24h/24 ne fait pas de vous un meilleur employé !

En France, ce droit est encadré par la loi, mais sa mise en œuvre dépend fortement des pratiques des entreprises et de leur contexte. Dans cet article, nous allons voir comment ce droit est appliqué, les enjeux humains et organisationnels qu'il soulève, ainsi que les solutions concrètes pour intégrer ce droit au cœur des organisations. C’est parti !

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Petit topo sur le droit à la déconnexion en France : de quoi parle-t-on ?

Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?

À l’ère du numérique, la frontière entre vie professionnelle et personnelle devient de plus en plus floue : les notifications incessantes sur nos téléphones, les réunions en visio qui s’invitent sur nos pauses, les SMS envoyés tôt le matin ou tard le soir… Il arrive parfois qu’on ne sache plus très bien où s’arrête notre journée de travail.

Le droit à la déconnexion permet donc aux salariés de ne pas être sollicités pour des raisons professionnelles en dehors des heures de travail officielles. Il vient encadrer la relation entre l’entreprise et le collaborateur, et garantit le droit de ne pas répondre aux emails ou messages professionnels en dehors de ces périodes. Dîner sans checker ses emails, ça fait rêver, n’est-ce pas ?

Quel cadre légal en France ?

En France, le droit à la déconnexion fêtera bientôt ses 10 ans. Il a été introduit par la Loi Travail de 2016, dans le cadre de la négociation obligatoire sur la qualité de vie au travail (QVT)(2). Il oblige les entreprises de plus de 50 salariés à négocier les modalités de ce dernier avec les partenaires sociaux.

Même si la flexibilité a ses avantages – et nous en sommes de fervents défenseurs – elle peut aussi piéger les collaborateurs dans une connexion constante au travail. Le cadre légal, bien qu’existant, reste cependant assez général et chaque entreprise doit l’adapter à sa propre culture, ses besoins et ceux de ses employés.

Quelles sont ses spécificités dans le cadre du travail hybride ?

Je réponds, je réponds pas… Pour un salarié, il peut être difficile de savoir quel niveau de disponibilité est attendu, de peur de paraître désengagé aux yeux de l’entreprise.

Il est donc essentiel pour les organisations avec un mode de travail hybride de définir clairement les horaires de travail et d’instaurer des outils ou des politiques encourageant les collaborateurs à vraiment se déconnecter.

Quels sont les enjeux humains du droit à la déconnexion ?

Enjeux n°1 : La santé mentale des collaborateurs

La connexion permanente à l’organisation via les outils numériques a des effets délétères avérés sur la santé mentale des salariés. On parle souvent de « Zoom fatigue », ce phénomène d’épuisement après une succession de réunions virtuelles. Mais cette fatigue n’est que la pointe visible de l’iceberg. En réalité, la connexion permanente via les outils numériques engendre des troubles beaucoup plus profonds : difficulté à se concentrer, sensation d’être constamment débordé, infobésité (surcharge d’informations), baisse de la capacité de mémorisation, et au final, une véritable fatigue mentale.

Le cerveau, sans cesse sollicité, peine à récupérer. Résultat ? Une démotivation croissante et un désengagement progressif.

Près de 9 salariés sur 10 estiment que leur employeur est responsable de leur bien-être mental. Et 85% des collaborateurs affirment que leur loyauté envers l’entreprise serait renforcée si des actions concrètes étaient mises en place pour améliorer leur bien-être mental(3).

Ces chiffres témoignent qu’un droit à la déconnexion bien appliqué devient ainsi un outil clé pour renforcer l'engagement des employés, tout en réduisant les risques psychosociaux.

Enjeux n°2 : La santé physique des collaborateurs

Cependant, les impacts néfastes de l’hyperconnexion au travail ne s'arrêtent pas à la santé mentale. Passer des heures devant un écran et être à la merci des stimuli qui nous ramènent constamment au travail affecte également la santé physique : fatigue oculaire, maux de dos, troubles du sommeil liés à l’utilisation prolongée des écrans.

Et on le sait : un salarié en mauvaise santé physique est inévitablement moins performant. Promouvoir des pauses régulières, permettre de vraies coupures des écrans, et encourager des moments de déconnexion réelle sont des solutions simples mais puissantes pour améliorer à la fois la santé physique et la productivité.

Repenser l’organisation autour du droit à la déconnexion

Les managers, pierre angulaire dans l’instauration d’une déconnexion saine

Les managers jouent un rôle essentiel dans l’instauration d’une culture saine de déconnexion, tant en présentiel qu'à distance. Leur comportement vis-à-vis de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle donne le ton aux équipes.

S'ils envoient des emails le week-end ou répondent à des messages en dehors des heures de travail, cela transmet implicitement l’idée que la disponibilité constante est attendue. Pourtant, de nombreux managers peinent eux-mêmes à se déconnecter, ce qui peut contredire les politiques qu'ils tentent d’instaurer.

Pour que la déconnexion devienne une réalité, il est indispensable que les managers montrent l'exemple. En adoptant des pratiques cohérentes et en favorisant un environnement où la déconnexion est encouragée, ils contribuent directement à la santé mentale et physique de leurs équipes, tout en renforçant leur engagement et leur motivation.

« T’as posé ton aprèm ? » : de l’importance d’organiser le repos et de changer la perception des temps de récupération

Dans un monde où la productivité est valorisée à l'extrême, prendre une pause est souvent vu comme une perte de temps. Pourtant, les pauses sont essentielles pour se ressourcer et maintenir une performance durable. Il est temps de changer la perception de la pause en entreprise. Loin d'être une marque de paresse, elle est un moment nécessaire pour garantir une récupération mentale et physique. Et revenir frais et en pleine possession de ses capacités.


Certaines entreprises ont mis en place des « digital detox » ou des semaines sans emails en dehors des heures de travail pour permettre une véritable coupure. Sans oublier les entreprises qui plébiscitent la sieste. Ces organisations appliquent ce mantra : se reposer pour mieux travailler. Elles ont compris que le repos est non négociable pour être productif.


Apprendre à se protéger des dangers de l’hyperconnexion, un nouvel axe de formation pour les organisations

Les organisations ne peuvent plus ignorer les effets néfastes de la surconnexion. Et les collaborateurs ne sont pas des robots. Les former à la gestion individuelle et collective des outils numériques et les aider à adopter des pratiques équilibrées devient une priorité.

Beaucoup d’employés – et d’entreprises, soyons honnêtes – considèrent la disponibilité constante comme la norme, voire comme une preuve d’engagement, rendant la déconnexion difficile à appliquer.

Sensibiliser les équipes aux risques de l’hyperconnexion et offrir des solutions pour rétablir un équilibre pro-perso est le nouveau Graal pour engager ses salariés sur la durée.

En investissant dans la formation, en révisant les politiques de déconnexion, et en encourageant un environnement de travail équilibré, les organisations peuvent non seulement améliorer la santé et le bien-être des salariés, mais aussi renforcer leur engagement et leur productivité.

<hr>

<font size="-1">Nos sources</font>

<font size="-1">(1) https://travail-emploi.gouv.fr/archives/archives-courantes/loi-travail-2016/les-principales-mesures-de-la-loi-travail/article/droit-a-la-deconnexion </font>

<font size="-1">(2) https://www.inrs.fr/publications/juridique/focus-juridiques/focus-droit-deconnexion.html </font>

<font size="-1">(3) Baromètre 1er semestre 2022. Bien-être mental : les salariés attendent l’entreprise au tournant. Une étude Alan & Harris Interactive, p.10 </font>

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